Biodiversité Normande :
Le roseau commun (Phragmites australis) est une grande graminée répandue
au bord des fleuves, des rivières, des lacs et des étangs dans toute
l’Europe et une grande partie du monde. Le roseau est l’espèce qui
constitue majoritairement la roselière de l’estuaire de la Seine,
deuxième plus grande roselière française après celle de la Camargue.
Le roseau se plait dans les sols humides et vaseux où il peut créer
des formations denses et étendues, les roselières, en association avec
d’autres plantes comme la massette, le jonc ou le scirpe lacustre. Ces
formations ont un pouvoir filtrant important et fonctionnent à la façon
d’une station d’épuration naturelle. Milieu d’une grande richesse, la
roselière permet à de nombreux animaux, et notamment des oiseaux, de
s’abriter, de se nourrir et de se reproduire. Le butor étoilé, le
phragmite des joncs, la rousserolle effarvatte ou le gorge-bleue à miroir
sont quelques-uns des oiseaux qui lui sont inféodés.
Les roseaux communs ont longtemps été exploités en vannerie ou pour
fabriquer des balais, d’où leur nom de roseaux à balais. En Baie de
Seine, où les roseaux occupent encore près de 1.300 ha, ils ont
longtemps fourni la matière première pour la couverture des toits de
chaume. Aujourd’hui, seuls quelques coupeurs de roseaux perpétuent la
tradition.
source : http://m.seineenpartage.fr
Dans ma quête du bien-être de l'abeille je m'intéresse de plus en plus aux savoir-faire traditionnels oubliés. Je recherche les récits anciens, vielles gravures et autres traces d'un passé antérieur à l'agriculture intensive. J'ai commencé l'acquisition et la lecture de certains documents qui seront supports à de prochaines expérimentations. Pour l'heure, je découvre avec engouement la manipulation des roseaux sauvages très abondants sur les rives de Seine où mes abeilles et moi résidons.
Voici donc ma première chaumière à abeilles, librement inspirée par de multiples sources. Un départ assez traditionnel avec un socle en douglas de 30x30 cm en côtes intérieures. Dimensions identiques aux Warré pour de multiples usages notamment l'enruchement lors d'un essaimage artificiel.
Intérieur grand luxe (environ 40 litres) avec croisillons en noisetier. Le tout légèrement ciré avec la cire de mon rucher exempt de tout acaricide ou autre biocide. Après enruchement les dernières baguettes seront par le haut recouvertes d'une toile cirée et d'un morceau de contreplaqué qui fera également office de chasse-abeille si besoin. La calotte servira ou non à la récolte dans le cadre de l'accompagnement d'une miellée. L'hiver je pense la laisser sur la ruche et la garnirai d'un isolant naturel. Cette ruche intégrera un futur petit rucher abrité que je construirai peut-être en tourets de récupération.
Les trous et autres interstices sont bouchés à la cire. Peut-être aurais-je besoin de couvrir la ruche avec du pourget (enduit en argile, bouse de vache, cendres, petit-lait...) mes prochaines observations y répondront.
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