mardi 29 décembre 2015

Ruche-tronc made in Normandie

Depuis un moment, il me tardait de pouvoir m'initier aux ruches-troncs. Anciennement utilisées sur le territoire des Cévennes et autour, elles sont fabriquées depuis des troncs creusés en châtaigner (bois rendu quasi- imputrescible par sa forte teneur en tanin). Pour l'heure, je n'ai toujours pas de tronc en châtaigner mais j'ai eu la chance que des amis me fasse profiter de la coupe sécuritaire d'un vieux frêne sur leur terrain. Ils m'ont offert trois segments de 90 cm de long sur 70 de large. Ces trois parties successives correspondent au pied de l'arbre. La 1ère est fendue de part et d'autre : j'en ferai probablement une ruche horizontale à l'instar d'une TBH, les deux autres sont quant à elles parfaitement pleines. 
Les organismes détritivores : insectes, champignons et bactéries ont fait un fabuleux travail et ont eu la riche idée de ne s'attaquer qu’au cœur ainsi j'ai pu très facilement éclater l'intérieur et libérer de part et d'autre l'espace nécessaire à l'accueil d'une future colonie d'abeilles. Pour la 3è partie c'est une toute autre histoire...

Ma première ruche-tronc : 


Après avoir gratté l'intérieur, je me suis vite aperçue que le bois laissé de cette manière ne suffirait pas à mon sens à assurer un état sanitaire stable. Pour avoir des parois parfaitement saines j'ai donc fait un feu dans le fut.




Au départ sans appel d'air puis à la manière d'un rocket-stove. Il a fallut deux sessions de feux pour que je sois sure d'avoir atteint la couche dense et saine recherchée.


  
  Ensuite j'ai gratté l’excédent de charbon avec une brosse métallique et le tour était joué.


Ajout des croisillons en noisetier et des trous d'entrée





 

Reste à ajouter une toile cirée entre le fut et la tranche de tronc qui fera office de clé puis assurer la protection contre la pluie avec une plaque de verre ou autre chose que j'aurais sous la main.
Première mise en place près de son cousin  le vieux saule déjà habité.