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merci et bravo pour leur travail
ABEILLES ET CHAMPIGNONS
des abeilles et des champignons
"30% de notre alimentation dépend directement de la pollinisation des abeilles,
et 70% des insectes pollinisateurs en général."
Paul Stamets.
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des abeilles et des champignons - Paul Stamets. |
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nids de guêpes et d'abeilles |
Pendant 40 jours par an, en été, les abeilles se nourrissent de miel de
mycélium. Lors de blessures sur les arbres, causées par des ours, des
blaireaux, des chevreuils, des rongeurs, ou de débris sur le sol, le
bois sécrète une résine. Le mycélium colonise ces entrées pour se
développer, notamment les polypores, comme le fomitopsis pinicola. Le
lien entre les ours, les arbres, le mycélium et les abeilles vient juste
d'être démontré en 2015 par Paul Stamets et son équipe.
Que font les abeilles en été? Bien caché sous des débris de bois, le
mycélium se développe à l'abri de la lumière. En écartant les bouts de
bois, les abeilles exposent le mycélium aux UVS. Face à ce stress, le
mycélium produit des gouttelettes d'enzymes pour se protéger. Les
abeilles sucent ce "miel de champignon", le récolte et s'en nourrissent
pendant 40 jours.
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perles d'enzymes fongiques de shiitake |
Cette substance enzymatique mielleuse est riche en P-coumarique. L'acide
p-coumarique, l'acide formique et l'acide lactique activent les gènes
des voies détoxifiantes, booste les défenses immunitaires dans
l'organisme et leur permet de résister aux parasites comme aux acariens
par exemple. Cet alimentation saisonnière permet de réveiller les 47
gènes immunitaires chez les abeilles et de produire de la propolis de
qualité, riche en p-coumarique justement.
Autres organismes contenant ces constituants: les fourmis (acide formique),
autres végétaux (p-coumarique) : reine des prés, spirée, mélilot officinal, aspérule odorante,
+ analgésique: plantain, plantain lancéolé
+ voir acide jasmin: jasmin
+ acide caféique: gaillet, garance, café
+ millepertuis perforé
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mycohoney - miellat fongique, exsudat enzymatique d'un hyphe fongique suite à l'exposition du mycélium aux UVS. |
La consommation de ce "mycohoney" par les abeilles:
_ augmente la longévité des ouvrières, et donc de la ruche.
_ active les 47 gènes de détoxination et de défenses immunitaires chez l'abeille.
_ réduit les infections virales chez les abeilles.
_ enrichit le propolis en p-coumarique, qui sert à nourrir les
abeilles et aussi à enduire la ruche pour lutter contre les parasites.
_ réduit les attaques d'acariens varroa grâce aux propriétés
médicinales du champignon (par exemple chez les polypores amadou, chaga,
reishi, gonderma resinaceum, fomitopsis pinicol etc...), en particulier
ceux trouvés dans les jeunes forêts.
_ augmente le taux de survie de la ruche d'année en année.
source: extrait de la conférence de Paul Stamets "how mushrooms can save the bees".
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mycohoney - miellat fongique, exsudat enzymatique d'un hyphe fongique suite à l'exposition du mycélium aux UVS.
perles d'enzymes fongiques |
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Sans cette ressource, le système de détoxification et de défenses
immunitaire des abeilles restent latents. L'absence de champignons dans
les cultures, le défrichage de bois mort en forêt et la chasse des
animaux comme les ours, font partie des facteurs qui fragilisent la
santé des abeilles face aux toxines et au parasites. Ce phénomène est
une des causes de leur extinction massive cumulées avec la pollution des
pesticides, le clonage génétique des essaims et leur surexploitation.
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fomitopsis pinicola |

Une initiative à développer: la culture de champignons médicinaux près des ruchers et le label bee friendly.
Au verger expérimental, j'avais remarqué le lien entre pruniers, le polypore robuste -
phélinus robustsus,
les guêpes et les frelons. Plusieurs frelons ont creusé des galleries
dans les branches sénescentes des pruniers, celles-là même colonisée par
le mycélium du polypore. La branche a cassé avec le vent cet hiver, je
devrais l'ouvrir en deux pour voir à quelle faim le frelon l'utilise -
nourriture médicinale? matériau de construction? larve?
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une abeille dégustant une prune |

J'ai
également vu l'attirance de guêpes pour la résine sécrétée par les
pruniers quand on les a taillés, dont certaines sont restées engluées
dans la résine.
Les abeilles récoltent au printemps des résines végétales sur les
peupliers, les bouleaux, les frênes, les saules et les sapins pour
fabriquer la propolis.
Les abeilles et les guêpes mangent aussi les fruits sucrées. Elles
récoltent aussi de la peptide sur la cire des prunes, les mirabelles et
les pommes par exemple, qui active les fonctions immunitaires. Les
pesticides détruisent cette cire naturelle.
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une guêpe et une pomme. |
Et les petites exsudats de gomme sur les fruits... à observer de plus près cette année.